La réforme des rythmes scolaires reste en suspens depuis sa mise en place. Les parents, sont les premiers acteurs de l’éducation et se soucient beaucoup des retombées de la réforme des rythmes scolaires. En effet la réussite de leurs enfants est leur principal souci et pour cela ils n’hésitent à s’opposer ou à encourager leurs autorités à mener des actions en faveur d’une réforme de qualité. Focus.
Des avis divergents
Près de 8% des parents pensent que la réforme des rythmes scolaires, qui ressuscite la semaine de quatre jours et demi de classe, a pour base la réussite des élèves. 67% ne sont pas convaincus par cette réforme et 24% préfèrent s’abstenir. Les parents ont la ferme conviction que la réussite des études des apprenants doit passer par le changement du programme et l’apprentissage. L’emploi du temps selon eux, n’est pas un réel problème. La réforme a du mal à décoller et à produire les résultats escomptés à cause du manque de communication et démotive au plus haut point les professionnels de l’éducation.
Parmi les parents interrogés, 40% considèrent cette organisation très fatigante pour les enfants, qui ont du mal à s’adapter à ces changements. Selon des sondages, 47% des parents estiment que les activités périscolaires initiées par la réforme n’ont pas « d’intérêt pédagogique ». Mais 17% sont d’accord sur l’impact positif de cette réforme des rythmes contre 64% qui estiment qu’elle ne convient pas aux écoliers de maternelle.
Une réforme toujours mal apppréciée
La FCPE, la fédération de parents d’élèves, a sa carte à jouer dans la mise en place de la réforme des rythmes. Près de 82% des parents selon la PEEP apprécient le bon déroulement de la rentrée, qui s’est passée dans les meilleures conditions malgré quelques manquements observés dans la réforme. Ces chiffres montrent clairement l’énorme fossé entre les parents d’élèves et leurs représentants, qui doivent se charger de porter leurs voix auprès des autorités compétentes. 7 parents sur 10 vivent mal ces changements sur le calendrier scolaire, et cela en raison du manque de prise en compte de leurs opinions.
Outre cette réforme qui leur semble imposée, le manque de communication et de considération avec les familles semble évident. La demi-journée supplémentaire, en théorie, était établie pour s’adapter au rythme d’apprentissage de l’enfant. La fatigue et le manque de concentration se font ressentir sur certaines activités importantes des enfants. Les familles se sentent abandonnées et doivent s’organiser en permanence pour gérer la garde de leurs enfants au quotidien. Certains parents sont obligés de faire appel à leurs proches ou amis pour garder leurs enfants en raison d’un emploi particulièrement déphasé. Ainsi les sœurs, frères, grands-parents, voisins prennent la relève dans les moments la garde n’est pas assurée par l’école.
Les bouleversements des horaires ont des conséquences importantes sur la vie professionnelle des parents, qui sacrifient souvent des heures de travail pour aller chercher leur progéniture à l’école. Les temps d‘activités périscolaires sont un choix idéal pour les parents, qui n’ont pas un emploi du temps allégé. Malheureusement tous les établissements n’en disposent pas. Cette impression d’inégalité est un sentiment présent, qui dérange de plus en plus les parents. Ces activités (en dehors des TAP) sont payantes et ne conviennent aux familles nombreuses, qui ont du mal à joindre les deux bouts. Mais un soupçon d’espérance anime les parents, qui pensent que d’ici la rentrée prochaine, ces problèmes causés par la réforme vont être résolus. Les autorités de leur côté préfèrent rester silencieuses en attendant des jours meilleurs. Selon des sources du ministère, des équipes sont en train d’étudier les meilleures solutions pour que tout rentre dans l’ordre.