L’alphasyllabaire khmer – Les bases

Le khmer est la langue officielle du Cambodge. Cette langue est de ce fait transcrite par un alphasyllabaire du même nom. Partons à sa découverte de cet alpha-syllabaire.

 

Connaître l’alphasyllabaire khmer

L’alphasyllabaire khmer ou aksar khmer est un alphasyllabaire né au début de notre ère. Il tire sa source du sud de l’inde et provient de ce fait du Vatteluttu. L’alphasyllabaire khmer sert à transcrire le khmer mais aussi des langues telles que le pali et le sanscrit. Les plus anciennes traces de cet alphasyllabaire nous viennent d’une stèle épigraphique datant de 611 après Jésus-Christ. Le khmer est  un alphasyllabaire  qui comptait initialement 35 consonnes. De nos jours, il n’en a plus que 33. Quant aux voyelles de cet alphasyllabaire, lesquelles sont dépendantes, elles sont au nombre de 24 s’il faut tenir compte des diacritiques. Sans ces derniers,  les voyelles dépendantes sont seulement au nombre de 16. Mais attention ce n’est pas a proprement dis un alphabet.

 

Les voyelles et les consonnes de l’alphasyllabaire khmer

Dans l’orthographe, les voyelles dépendantes doivent toujours aller de pair avec une consonne. Cependant, lorsqu’elle est parlée, la langue khmère fait état de bien plus de voyelles que les caractères existants. Pour parer à cela, il existe 2 séries (ou registres) de sons. Ces séries peuvent être légères ou lourdes.  Une voyelle peut donc produire des sons différents en fonction du registre auquel elle appartient. Par ailleurs, lorsque qu’une syllabe contient deux consonnes, la deuxième se place en général sous la première ; on parle alors de pied de consonne. D’un autre côté, il y a aussi les voyelles indépendantes. Celles-ci ne se combinent pas avec une syllabe consonne.

 

L’écriture Khmer

L’écriture Khmer est une écriture qui s’écrit de gauche à droite. Les voyelles peuvent cependant être placées soit à gauche ou à droite soit en haut ou en bas de la consonne à laquelle elles sont associées.  De même, dans cette écriture, les mots ne sont pas souvent séparés et il n’y a pas de distinctions entre les majuscules et les minuscules. Il y a en outre divers styles d’écriture. Vous en trouverez donc des rondes comme l’Âksâr mul qui est utilisé aujourd’hui surtout  pour la calligraphie. D’autres par contre sont plutôt droite ; c’est le cas de l’Âksâr chhôr. Vous en trouverez également des obliques (Aksâr chriĕng) ainsi que d’autres qui sont utilisés pour les textes en pâli (Âksâr khâm).