L’alphabet runique – Les bases

Aux environs du 2ème siècle, il existait un alphabet qui était utilisé conjointement par les peuples de langues germaniques. Cet alphabet c’était l’alphabet runique qui était encore appelé futhark.

 

Des runes bien mystérieuses

Les runes étaient utilisées par de nombreux peuples : les Goths, les Scandinaves, les Frisons et les Anglo-saxons. Associés à l’époque à la magie, à l’ésotérisme, à l’occultisme et à la divination, les runes sont encore considérées comme telles de nos jours. Leurs caractéristiques pouvaient d’ailleurs se deviner d’office dans leur nom puisque le terme rún veut dire « secret ». Par ailleurs, les runes seraient venues à l’esprit du dieu Odin après que celui-ci soit resté suspendu par les pieds 9 jours et 9 nuits à l’arbre sacré Yggdrasil. Aussi, le simple fait de graver les runes était un acte déjà magique en soi. L’origine des runes n’est toutefois pas vraiment connue. Certains les rattachaient ainsi à l’alphabet étrusque tandis que pour d’autres elles proviendraient plutôt de l’alphabet romain ou de l’alphabet grec.

 

Les inscriptions runiques

Quoiqu’il en soit, l’alphabet runique a évolué avec le temps et du fait de la multitude de peuples qui l’utilisaient, il en existait différents types. Les inscriptions runiques qui ont été retrouvées étaient donc plus ou moins nombreuses en fonction des peuples. Avec les scandinaves par exemple, l’on en a retrouvé des milliers (6050) alors que chez les anglo-saxons, l’on en dispose que d’une cinquantaine. Par ailleurs, les runes étaient gravées dans divers matériaux comme le métal ou  la pierre. Le bois était particulièrement utilisé. L’on suppose ainsi que ce matériau a servi à de nombreuses inscriptions anciennes qui n’ont pas survécues puisqu’il s’agit d’un support dégradable. Ce serait aussi la raison pour laquelle les inscriptions runiques étaient principalement verticales et diagonales ; il fallait éviter la cassure du bois.

Plus de détails sur l’alphabet runique

L’écriture runique a connu un vrai succès entre le 9ème et le 11ème siècle. L’alphabet runique originel était appelé le vieux futhark  ou futhark germanique. Il a eu cours du 2ème au 8ème siècle. Pour le désigner, on parlait également de « ligne rune ». Cet alphabet comptait 24 caractères auxquels il a été ajouté une rune blanche, la rune WYRD. Les caractères runiques répondent à un ordre spécifique qui n’a rien à voir avec l’ordre de l’alphabet latin. Le vieux futhark était en outre organisé en 3 groupes de 8 runes chacun.  Il n’était pas très pratique car différents sons étaient associés aux lettres. Vers l’an 800, il  y a eu ensuite une nouvelle version du futhark qui comportait 16 caractères et avait des graphies plus simplifiées. Par la suite, le futhark anglo-saxon est passé à environ 28 runes.