L’alphabet ougaritique

L’alphabet ougaritique est l’un des plus vieux et des plus historiques alphabets qui soient. Partons donc à la découverte de cet alphabet.

 

Présentation de l’alphabet ougaritique

L’alphabet ougaritique est un alphabet dont l’on peut situer l’existence vers l’an 1500 avant J.C. Très ancien, l’alphabet ougaritique est né et attestée en Ougarit, une ville de la côte syrienne très portée sur le commerce. C’est donc là qu’ont été découvertes des tablettes textuelles intéressantes en ce qu’elle représentait la langue locale et se présentait sous une forme cunéiforme inconnue jusqu’alors. En effet, l’on ne connaissait à l’époque que des écritures cunéiformes syllabique. L’écriture ougaritique était donc innovante car, pour sa part, elle se présentait plutôt comme une écriture cunéiforme alphabétique. Elle matérialisait ainsi un ordre des lettres qui a perduré à travers une multitude d’autres alphabets modernes.

 

Les écrits ougaritiques

La littérature ougaritique a laissée des traces sur diverses tablettes. Sur celles-ci, il est possible de constater que les peuples d’Ougarit étaient grandement intéressés par la mythologie ainsi que par les rituels religieux. L’on a également retrouvé des traces de correspondances royales, de lettres et de documents juridiques et administratifs. Par ailleurs, des restes d’œuvres poétiques ont également été retrouvés en Ougarit ; elles n’ont fait que confirmer le style poétique qui transparaissait déjà dans l’explication des textes mythologiques laissés par ce peuple.

 

A propos de l’écriture ougaritique

L’écriture ougaritique constitue le premier abjad complet connu. Il note donc essentiellement les consonnes. Cependant, dans l’alphabet ougaritique, les lettres ne commençaient pas par la lettre a mais plutôt par une autre lettre appelé coup de glotte. Par ailleurs, cette écriture comportait également des graphèmes syllabiques. Il  y a également lieu de savoir que l’écriture ougaritique est composée de 30 signes ; les mots de cette écriture ne dépassaient généralement pas 4 signes. Il existait de plus un séparateur vertical qui permettait d’isoler ces mots entre eux. A son déclin, l’écriture ougaritique a cédé la place à l’écriture phénicienne qui est devenu l’ancêtre de nombreux alphabets tels que l’alphabet latin que nous utilisons aujourd’hui.