L’alphabet mandéen – Les bases

L’alphabet mandéen est un alphabet qui ressemble beaucoup à l’alphabet arabe mais qui a ses propres particularités. Petit tour d’horizon.

 

Présentation de l’alphabet mandéen

Encore appelé mandaïte, l’alphabet mandéen est un alphabet  qui s’écrit de droite à gauche, en lignes horizontales. Il sert  principalement à transcrire le mandéen. En mandéen, l’alphabet mandéen est dénommé Abagada ou encore, Abaga.  Apparu vers le 2ème siècle après Jésus-Christ, l’alphabet mandéen est un alphabet qui s’est considérablement basé sur l’alphabet araméen. Les mandéens sont en outre un peuple qui allouent des propriétés magiques aux lettres de leurs alphabet. D’ailleurs, si l’alphabet mandéen comporte  24 lettres ce n’est pas par hasard. Ce nombre est en effet synonyme de chance pour les mandéens. A noter également que dans l’alphabet mandéen, les 22 lettres que vous rencontrerez premièrement proviennent de l’alphabet araméen.

 

Les lettres de l’alphabet mandéen

Parmi les 22 lettres d’origine araméenne, 19 consonnes ont évolués en restant proches de la graphie de l’alphabet arabe. Dans cette catégorie, les trois lettres restantes sont les lettres halqa, aksa et ushenna. Ces lettres doivent être considérées comme des lettres à part entières. L’alphabet mandéen est en outre composé de 2 lettres additionnelles. Spéciales et uniques, ces 2 lettres ont tendances à ressembler à des ligatures de paires de lettres alors que ce n’est pas le cas ; elles peuvent en outre être employées comme des mots ou comme des particules entières. La  23èmelettres de l’alphabet est appelée dushenna et la 24ème est dénommée kad. Il existe en outre une 25ème lettre qui n’est pas purement mandéenne. Provenant de l’alphabet arabe, cette 25ème lettre est appelée ayin.

Quelques informations sur l’écriture mandéenne

Par ailleurs, dans l’alphabet mandéen, les formes contextuelles sont très utilisées. Elles sont représentées notamment par le kashida, un trait de liaison qui permet de joindre certaines lettres entre-elles. L’écriture mandéenne fait de plus usage des marques diacritiques. Les marques utilisées sont ainsi au nombre de 3 : la marque d’affrication, la marque de vocalisation et la marque de gémination. Ces marques s’écrivent respectivement par deux points horizontaux centrés sous certaines consonnes, par un tiret horizontal centré sous les voyelles et par un point centré sous certaines consonnes.